En 1873, Sir William Crookes construisit son radiomètre qui permettait de visualiser l'intensité du rayonnement.
La compréhension du mécanisme de fonctionnement n'a pas été immédiate, mais on comprit plus tard que l'absorption des photons était plus efficace sur la surface noire que sur la blanche. La température des surfaces sombres devenant alors plus élevée, l'impulsion communiquée par les molécules gazeuses frappant ces surfaces est supérieure à celle qui sera communiquée aux surfaces pâles et plus froides, d'où le sens de rotation observé du «moulin».
Un autre événement, moins significatif, associé au radiomètre, mais tout de même très important pour moi est quand, un peu plus de 100 ans après son invention et alors que je n'étais qu'un enfant, ma mère m'offrit en cadeau cette curiosité scientifique. J'ai passé de nombreuses heures à le regarder tourner, à l'éclairer de différentes façon. J'ai alors eu une révélation personnelle; j'ai compris que la lumière n'était pas seulement quelque chose qui est «là», mais bien quelque chose qui bouge et qui frappe les objets. Cet objet n'est certainement pas étranger à mon amour pour la physique qui n'a cessé de se développer plus tard.