Ces goutes de verre, ou « larmes bataviques », ont été formées en chauffant une tige de verre avec un brûleur à gaz. Le verre en fusion est ensuite tombe dans un bassin d'eau froide. Le verre a alors subi un choc thermique intense. Le verre en superficie s'est solidifié plus rapidement que le centre, ce qui a générera une tension de la surface vers le centre et des contraintes mécaniques importantes.
Ces contraintes rendent le verre anisotrope et biréfringent; on dira alors qu'il démontre de la photoélasticité. Lorsqu'un rayon de lumière traverse un milieu photoélastique contraint, ses composantes d'ondes rencontrent des indices de réfraction différents, ce qui produira un retard de phase relatif des composantes (d'où les couleurs observées causées par l'interférence de ces composantes) et un changement de polarisation en lien avec ce retard. De la lumière polarisée de façon rectiligne a l'entrée des larmes sera transmise avec une polarisation elliptique à la sortie.
Pour cette photographie, le montage était constitue, dans l'ordre, d'une source de lumière blanche, d'un filtre polariseur linéaire, des larmes de verre et d'un filtre polarisant perpendiculaire au premier. Le contour noir est cause par le croisement des filtres.